La critique du programme de François Fillon, la défense du statut des fonctionnaires, la critique des requins de la finance, etc., le syndicat des cadres semble prendre position en ce qui concerne les élections présidentielles en France. En effet, on était tous habitués à qualifier le syndicat des cadres, en l’occurrence la CFE-CGC, de réformiste. Cependant, au fil des années, sa position a largement évolué et le ton est aujourd’hui « très à gauche ». Il n’hésite pas alors, par l’intermédiaire de son président, à mettre en avant des arguments de Jean Luc Mélenchon et de Benoit Hamon.
Pas question de relever l’âge de départ à la retraite
En ce qui concerne la question de l’augmentation de l’âge légal de départ à la retraite, le syndicat semble prendre une position somme doute tranché : il n’en est pas question. Il est aussi hors de question d’accepter les réformes proposées par François Fillon en ce qui concerne la Fonction publique. Pour François Hommeril, il est important de défendre le statut actuel, car toute réforme pourrait avoir des conséquences négatives à la fois sur la charge de travail et sur les salariés. Il faut dire que la position du syndicat cadre contraste avec celle de la CFDT qui serait plus favorable à un rallongement de la durée de la cotisation.
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Changement de cap par rapport à la précédente présidente
Avec cette prise de position du nouveau président du syndicat des cadres, on peut dire qu’on est très loin de celle de son prédécesseur, Carole Couvert. Pour cette dernière, le combat était plutôt axé sur les classes moyennes qui sont fiscalement mises à mal. D’ailleurs, si elle avait refusé de signer l’accord-cadre qui avait été présenté en 2014, c’est sans doute parce que certains points lésaient les cadres. Elle avait aussi refusé de signer l’accord entre le Patronat, la CFDT et la CFTC en ce qui concerne le pacte de responsabilité et sur la baisse des charges. Cependant, elle s’était désistée au dernier moment, car à la base, le syndicat s’était engagé pour signer cet accord.
Toutefois au printemps dernier, le syndicat des cadres avait contesté l’un des points clés de la loi de Travail, notamment la prépondérance de l’accord d’entreprise, sans pour autant demander son retrait total. Le syndicat cadre ne s’était pas alors joint à la plainte qui avait été déposée contre cette loi auprès de l’Organisation internationale du Travail.
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