Maud Fontenoy, ex-navigatrice française et profondément engagée écologiquement pour la sauvegarde des océans mais pas seulement, nous propose à travers son blog et ses tribunes dans le magazine en ligne « Valeurs Actuelles » des tribunes hebdomadaires depuis 2016 sur des sujets divers et variés touchant à l’homme, la santé et l’écologie.
Rappelons que Maud Fontenoy a été nommée en 2015 déléguée LR à l’environnement. Elle se positionne en faveur d’une écologie pragmatique et intervient régulièrement dans des prises de paroles, conférences ou interventions dans différents médias.
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Plan de l'article
Agriculture et écologie
Parmi ses tribunes, nous retrouvons par exemple, récemment, la problématique de l’agriculture et de l’écologie. En effet, la pression économique sur les agriculteurs est telle que l’écologie en pâtit quoi qu’il arrive, même si ces derniers sont créateurs de biodiversité et peuvent travailler ensemble vers la recherche scientifique en faveur de l’écologie. Pour ce faire, ils se doivent d’innover en la matière mais nécessitent d’être accompagnés vers une agriculture moderne où domine le bien-être animal et le respect de la nature.
La pollution des eaux
Autre exemple de tribune tout à fait différente et plus proche des anciennes activités de Maud Fontenoy : le problème du plastique abondant dans les océans. Ce qu’elle qualifie elle-même de « ramassis de plastique à perte de vue » correspond à pas moins de 6 millions de tonnes de déchets rejetés à la mer ! Face à un tel constat, on comprend qu’il est essentiel d’agir, de faire évoluer les mentalités (ce que vise la Maud Fontenoy Foundation), de revoir nos modes de consommation et de l’augmentation de stations d’épuration. Toutefois, rappelle Maud Fontenoy, les déchets ne sont pas les seuls « pollueurs d’océans ». En effet, la mer souffre d’une véritable intoxication par la pollution industrielle, agricole ou domestique. Hydrocarbure, médicaments…nombreuses sont les substances rejetées dans l’eau. Là encore, une prise de conscience et une remise en question de nos modes de consommation sont essentielles si l’on veut changer les choses.
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Maud Fontenoy et les animaux menacés d’extinction
Autre exemple mais pas des moindres : celui des animaux en danger. Dans la tribune de début décembre 2016, Maud Fontenoy évoque ainsi les girafes largement menacées d’extinction. Elle rappelle en effet, que près de celles-ci ont perdu 40% de leurs effectifs ces trente dernières années, un chiffre considérablement inquiétant ! Un déclin qui s’explique notamment par l’agriculture qui se développe sur le terrain de vie des girafes mais également par le fait que cet animal représente le gibier de l’Afrique rurale. Enfin, le braconnage continue de faire des dégâts et cet animal n’est pas épargné.
Un autre animal en danger est le rhinocéros, dangereusement braconné. La situation en devient critique, rappelle Maud Fontenoy : au début du XXème siècle, on comptabilisait environ 500 000 rhinocéros, alors qu’ils sont désormais en partie décimés. Ainsi, les rhinocéros noirs occidentaux ont été déclarés éteints par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature en 2011. Par ailleurs, la corne du rhinocéros se vend une fortune sur le marché noir (60 000 € le kilo). Commercialisée sous forme de poudre sur le continent asiatique, le massacre continue encore et encore. Une des solutions face à ce commerce immoral, certains parcs régionaux coupent volontairement la corne du rhinocéros pour éviter le braconnage. Cependant, c’est un processus couteux qu’il faut réaliser tous les 12 à 24 mois. Un luxe que certaines réserves ne peuvent se permettre, rappelle Maud Fontenoy. Les braconniers encouragés par de puissantes organisations criminelles sont aussi bien organisés et financés qu’une armée entière, ce qui rend encore plus difficile la lutte contre ce braconnage.
Engagée aussi pour l’Homme
Si Maud Fontenoy s’intéresse de très près à la nature et la biodiversité, le côté humain n’est pas en reste : à travers des tribunes telles que le transhumanisme ou l’usage des antibiotiques (tribune décembre 2017), on comprend que l’être humain doit lui aussi être protégé afin de prendre les bonnes décisions envers la nature et la biodiversité.
Ainsi, dans la tribune consacré au transhumanisme, Maud Fontenoy aborde le fait que certains chercheurs travaillent à rendre la durée de vie quasi-infinie tel un scénario de science-fiction. Déployer des moyens technologiques et scientifiques considérablement onéreux (plusieurs centaines de milliards de dollars) afin d’augmenter les capacités de l’homme, voilà ce en quoi consiste le transhumanisme, nous rappelle Maud Fontenoy. Un tel phénomène soulève bien entendu des questions politiques mais nous renvoie également au problème de surpopulation. Enfin, ce phénomène risque fortement de créer un fossé financier entre ceux qui auront la « chance » d’y accéder et ceux qui ne pourront s’offrir ce luxe. Un projet de véritables « créations humaines » suscitant de nombreuses craintes déjà présentes dans plusieurs œuvres littéraires et cinématographiques : et si « l’homme augmenté » venait à supplanter « l’homme naturel », que se passerait-il ? Le risque pour l’emploi en est un exemple : si les robots venaient à remplacer l’homme au travail, que restera-t-il aux être humains ? Voici un enjeu politique majeur…La question est aujourd’hui de savoir s’il faut tout refuser en bloc et s’opposer aux innovations scientifiques et technologiques dans ce secteur ou plutôt les voir comme une avancée encadrée et soutenant l’Homme dans ses activités au quotidien, dans sa vie professionnelle comme personnelle.