Arômes et vapotage : une interdiction au 31 octobre 2023 [Au Québéc]

Fini les arômes sur les produits de vapotage au Québec. Le gouvernement québécois a décidé d’interdire tous les e-liquides, à l’exception de celui aromatisé au tabac, à partir du 31 octobre 2023.

Les arômes de vapotage interdits au Québec

Si vous comptez visiter le Québec prochainement et que vous êtes adepte du vapotage, vous ne pourrez pas acheter sur place des arômes à vos saveurs favorites. Qu’elles soient sucrées, fruitées ou mentholées, le gouvernement québécois a pris des mesures strictes pour la vente de produits de vapotage. Cependant, vous pouvez vous les procurer sur vapoter.fr en France.

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C’est le ministre de la Santé, Christian Dubé, qui est à l’initiative de ce projet de loi. Adopté le 19 avril 2023, il interdit la vente de tous les flacons d’e-liquides aux arômes, sauf celui dont la saveur est le tabac.

Avec cette loi, a été votée “l’interdiction de vendre, d’offrir en vente ou de distribuer un produit du tabac comportant une saveur ou un arôme autre que ceux du tabac, à la cigarette électronique ou à tout autre dispositif de cette nature, y compris à leurs composantes et à leurs accessoires.”

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Santé : réduire l’addiction des jeunes à la nicotine

L’objectif de cette loi est de réduire l’addiction des jeunes à la nicotine. En effet, les Québécois sont très friands des produits de vapotage. D’après une enquête menée au Québec, 18 % des 15 – 17 vapoteraient de manière régulière contre 2,4 % chez les 35 – 64 ans. De plus, près de 8 jeunes sur 10 vapotent des cigarettes électroniques qui contiennent plus de 20 mg / ml de nicotine.

Pourquoi avoir interdit tous les arômes, sauf celui saveur tabac ? Selon une étude publiée récemment dans le Journal of Studies on Alcohol land Drugs, l’interdiction de l’ensemble des arômes, mis à part ceux goût tabac, pourrait inciter les jeunes à ne plus utiliser de cigarettes électroniques.

Le gouvernement a voté cette loi à partir du constat selon lequel de nombreux jeunes commencent le vapotage à cause de l’effet de mode et deviennent addicts à la nicotine. Pire, certains sont même susceptibles de se mettre ensuite au tabac.

Deux autres mesures

Le fait d’interdire les arômes de ces cigarettes pourrait rendre le vapotage moins attractif chez les jeunes, et donc davantage préserver leur santé. Le gouvernement du Québec a aussi pris deux autres mesures : les réservoirs des cigarettes électroniques seront limités à 2 ml et les contenants de recharge de liquides destinés au vapotage ne pourront pas excéder les 30 ml. De plus, les produits de vapotage ayant la forme d’un bijou, d’un animal, d’un jouet, ou bien d’un personnage seront interdits à la vente. En effet, ces derniers, en fonction de leur forme, pourraient être attrayants pour les jeunes.

Pour le moment, la mesure de limiter la vente des arômes dans les produits de vapotage est seulement portée en France par le Comité national contre le tabagisme sans être appliquée. Cependant, cette loi concerne d’ores et déjà les Pays-Bas, la Finlande, le Danemark, l’Ukraine, la Lituanie et la Hongrie.

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Comment s’organisent les professionnels du vapotage ?

Au Québec, l’industrie du vapotage s’inquiète de ces mesures. Les professionnels ont 90 jours pour écouler leurs derniers stocks avant d’arrêter définitivement. Daniel Marien, le directeur de l’Association des représentants de l’industrie du vapotage, a précisé que le marché des cigarettes électroniques permettait d’employer 2 200 personnes sur le territoire québécois.

Surtout que ces arômes, autres que le tabac, représentent 78 % des parts du marché. En Nouvelle-Écosse, 44 % des professionnels du secteur avaient dû fermer boutique deux mois après la mise en place de cette loi. Les Québécois redoutent donc le même scénario.