Covid-19 : déjà 2 Français sur 5 en perte de pouvoir d’achat

La nouvelle est tombée. Si au cours des 12 derniers mois le pouvoir d’achat des Français était reparti à la hausse, la crise sanitaire aurait bel et bien eu raison de lui. En effet, selon un communiqué de presse de Cofidis et la 9e édition du baromètre annuel Cofidis/CSA, 2 Français sur 5 estiment être touchés par les conséquences économiques de la crise liée au coronavirus. Le point sur la situation.

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Pouvoir d’achat : une tendance revue à la baisse

Au cours des 12 derniers mois, le pouvoir d’achat des Français était resté stable pour 45 % d’entre eux, tandis que 44 % jugeaient qu’il avait diminué. La crise sanitaire liées à la Covid-19 semble avoir eu des répercussions plus importantes depuis son début en janvier 2020. La tendance positive s’inverse et toucherait les plus fragiles financièrement, ainsi que tous les Français dont l’activité s’est brutalement réduite ou arrêtée. 

Parmi eux, on cite bien évidemment les commerçants, les artisans et les chefs d’entreprise, mais aussi les populations fragiles : chômeurs et ouvriers sont durement touchés par la crise. Les populations les plus aisées, à l’inverse, ont été plus épargnés par les conséquences économiques directes de la crise liée au coronavirus.

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La crise serait donc à deux vitesses, avec 75 % des Français touchant 3000 euros et plus (net imposables) déclarant n’avoir pas été atteints dans leur situation financière personnelle.

Un avenir incertain pour les Français

Aujourd’hui, 48 % des Français se disent incertains quant à leur avenir professionnel, tandis que 62 % d’entre eux estiment que leur situation financière personnelle est à risque d’être plus durement touchée dans les mois à venir. On cite parmi eux, les CSP – (catégories socioprofessionnelles inférieures).

Par ailleurs, 79 % des Français n’ont aucune confiance en une amélioration de leur pouvoir d’achat dans les 3 prochains mois. 3 Français sur 4 disent même ne pas croire en une quelconque amélioration au cours des 12 prochains mois.

Avenir sombre ? Pessimisme latent ? Ces attitudes conduisent a une certaine fébrilité, selon l’étude COFIDIS/CSA, et à un attentisme qui semble dangereux, notamment dans la conduite des projets personnels. Les CSP +, ou catégories socioprofessionnelles supérieures, se disent plus frileux à l’idée de poursuivre la conduite de leurs projets, en comparaison avec leurs activités de l’année précédente.

Parmi ces activités, on cite notamment :

  • Les voyages ;
  • La rénovation de logement ;
  • La décoration de logement ;
  • L’achat d’un bien électroménager ;
  • L’achat de meubles.

Des aides financières qui ont contribué à un mieux-être

Selon cette même étude, la crise du pouvoir d’achat s’est accompagnée d’une forte hausse du budget « Alimentation ». 55 % des Français déclarent ainsi avoir plus consommé au cours de dernières semaines. Parmi eux, on retrouve notamment les femmes élevant seules leurs enfants. Ayant une situation financière plus tendue, les Français se sont volontiers tournés vers des marques de distributeurs réputées moins chères. Aujourd’hui, ces marques représentent plus d’un tiers des produits vendus en grande surface.

Cela dit, un quart des Français faisant partie des populations les plus fragiles (26 %) ont toutefois estimé que les aides financières mises en place par le Gouvernement au tout début de la crise ont permis de compenser la baisse de leur pouvoir d’achat. Une aide qui aurait donc contribué à adoucir les conséquences directes de la perte de pouvoir d’achat.

Pour d’autres, c’est l’octroi d’un crédit à la consommation qui aurait permis de souffler en attendant que le crise économique ne se résorbe, même si celui-ci est en baisse relative.

Les Français comptent sur leurs ressources

En l’état actuel des choses, les Français ont recours à leurs ressources personnelles pour se sortir d’une passe financière délicate. Ainsi, 64 % d’entre eux envisageaient de puiser dans leur épargne personnelle. L’utilisation plus fréquente du paiement en plusieurs fois sans frais aurait également permis à certains ménages de s’adapter au mieux à la crise.

– Article en collaboration avec Cofidis.fr –