Crise liée au covid : quel impact sur l’endettement des ménages ?

Alors que la pandémie de Covid 19 fait peser une lourde menace sur l’économie française, UFC-Que Choisir alerte sur le niveau record d’endettement des ménages français. Alors que le nombre de chômeurs pourrait augmenter de manière considérable dans les mois à venir, cette situation de surendettement fait craindre le pire.

Crédits à la consommation non remboursés : 12 milliards d’euros en 2021 ?

Si la crise économique a un impact considérable sur les secteurs du tourisme et de la restauration, il n’épargne guère le secteur bancaire. Très durement impactés par le ralentissement de l’économie mondiale, mais aussi française, les établissements bancaires auraient ainsi accumulé la bagatelle de 9 milliards d’euros de crédits à la consommation qui risquent fort de leur rester sur les bras.

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Pour éviter la chute des grandes banques du Vieux Continent, la Commission Européenne autorise un plan d’action exceptionnel. Celui-ci assouplit les règles de revente des 9 milliards d’euros de crédit de ces mêmes établissements.

Ce qui inquiète UFC-Que Choisir, c’est que le crédit à la consommation n’a jamais autant fait recette en juin 2020 que depuis 2012. Une situation d’autant plus inquiétante que, selon les estimations officielles, la France pourrait compter 900 000 chômeurs de plus d’ici à la fin de l’année. Toujours selon les chiffres publiés par l’association de consommateurs, l’endettement par foyer atteint un niveau d’endettement insurmontable en cas de perte d’emploi.

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De fait, ce sont 3 milliards de crédit à la consommation de plus qui pourraient ne pas être remboursés, portant ainsi le chiffre à 12 milliards en 2021.

Consommateurs, organismes bancaires, à qui la faute ?

Après le confinement inédit des Françaises et des Français à partir du mois de mars 2020, on pourrait donc penser que l’appétit des consommateurs n’en a été que plus aiguisé. Cela pourrait donc expliquer le bond du crédit à la consommation trois mois plus tard.
C’est effectivement une possibilité, car on comprend qu’après une aussi longue période à rester enfermé chez soi, tout un chacun ait envie de se faire plaisir.

Pourtant, si l’on en croit toujours l’association Que Choisir, les consommateurs sont loin d’être les seuls responsables. L’organisme pointe ainsi du doigt une certaine baisse de vigilance de certaines banques qui, toujours selon Que Choisir, accorderaient des emprunts un peu trop facilement. Parmi les groupes bancaires mis à l’index par l’association, la Société Générale et la BNP Paribas.

Mieux comprendre le rachat de crédit pour une gestion sereine de son budget

Toutes ces informations sont évidemment à prendre au conditionnel. Par ailleurs, même si vous n’avez pas sollicité un emprunt supplémentaire en 2020, vous n’êtes pas à l’abri d’un changement professionnel ou personnel à même d’affecter les revenus de votre foyer. Mieux comprendre le rachat de crédit est donc un facteur clef avant d’envisager de contacter votre banquier à ce sujet.

Faire la différence entre renégociation et rachat

Si vous faites la démarche de contacter votre banquier pour renégocier un crédit ou pour racheter vos emprunts, c’est bien évidemment dans le but d’obtenir un taux d’intérêt plus à votre avantage. Cela s’est beaucoup produit ces dernières années en raison de la forte baisse des taux, notamment sur les crédits immobiliers. Ainsi, en 2013, ils étaient compris entre 4.5% et 5%, bien loin de ce qu’ils se négocient actuellement.

Le gain pour vous peut être fort intéressant, à la condition de bien savoir quelle est la différence entre renégociation et rachat. Dans le cas de la renégociation d’un ou de plusieurs emprunts, il faut bien garder en mémoire que la banque n’a aucune obligation vis-à-vis du souscripteur. Toutes les conditions souscrites sont écrites noir sur blanc, et cela ne dépend donc que de son bon vouloir. Elle peut donc consentir à un petit geste si vous êtes un bon client, ou tout simplement pour vous éviter d’aller à la concurrence.

Dans le cas du rachat d’un ou de plusieurs prêts, la démarche est différente. Le premier objectif n’est pas de faire baisser les taux d’intérêts, mais de récupérer du pouvoir d’achat et de simplifier la gestion de vos comptes. En effet, le rachat d’un ou plusieurs crédits permet de n’avoir plus qu’une et une seule mensualité pour l’ensemble des sommes que vous avez à rembourser. Cela vous permet de gérer plus facilement vos comptes, mais surtout, d’en profiter pour adapter le montant de cette mensualité unique à la situation financière de votre foyer. Le but est donc d’avoir une bouffée d’air et de récupérer du pouvoir d’achat.

Quand opter pour le rachat de crédit ?

Si vous rencontrez une difficulté financière, tout l’intérêt du rachat est donc de vous permettre de réduire le montant des échéances dont vous devez vous acquitter tous les mois. Il est toujours préférable d’anticiper une baisse de revenus en optant pour cette solution.

Si votre objectif est de réduire le coût de vos crédits, il faut que l’écart entre le taux d’intérêt de vos emprunts et celui qui a généralement cours soit d’au moins 0.5%. En effet, cette procédure engendre un certain nombre de frais qui ne seraient pas couverts par un écart moindre.