Directeur d’une imprimerie d’étiquettes adhésives dans le nord de la France; j’ai 51 ans dont 14 passées à diriger mon entreprise.
J’ai tout donné à ma société : du temps, de l’énergie et j’ai même sacrifié une bonne partie de ma vie de famille pour faire prospérer mon imprimerie. Mais je ne regrette en rien tous les choix que j’ai pu faire. Nous imprimons des milliers d’étiquettes adhesives par jour et je gagne confortablement ma vie ; assurant ainsi l’avenir de ma femme et de mes deux enfants.
Des difficultés économiques croissantes dans le secteur de l’impression d’étiquettes
Mais le métier d’imprimeur fait face à de plus en plus de difficultés et nombreux sont les imprimeurs français qui ont mis la clé sous la porte ces derniers mois.
La démocratisation des imprimantes de bureau, de plus en plus performantes, a d’abord été un coup dur pour notre secteur. Puis, avec la crise économique installée depuis maintenant quelques années, nos gros clients se sont mis à externaliser le processus d’impression à l’étranger ; là où le cout de la main d’œuvre est beaucoup moins élevé. Heureusement pour nous, cette « délocalisation » de l’impression ne nous a pas fait perdre l’ensemble de notre chiffre d’affaires. Certaines entreprises n’ont pas cédé à la tentation des faibles couts de production et ont préféré continuer à fabriquer leurs étiquettes en privilégiant la qualité d’impression française.
A voir aussi : Un avenir bien préparé dans une école qualifiée
Les imprimeurs d’étiquettes ne sont pas encore morts !
Le « made in France », procédé tant défendu par nos politiciens durant la campagne présidentielle, n’est donc pas réservé qu’aux produits alimentaires français mais il apparaît également dans nos imprimeries nationales et c’est cette renommé qualitative des productions françaises qui a permis à mon entreprise de maintenir la tête hors de l’eau.
Par ce témoignage et en tant qu’imprimeur d’étiquettes expérimenté, j’encourage donc tout le secteur de l’imprimerie d’étiquettes adhésives français à ne pas baisser les bras face aux difficultés économiques rencontrées et à se serrer les coudes si besoin il y a. L’impression d’étiquettes « made in France » n’est pas encore morte !
Lire également : Le devoir de conseil d'un expert comptable