Aujourd’hui, les formations deviennent de plus en plus professionnalisantes. Les contrats en alternance et plus particulièrement les contrats d’apprentissage se multiplient. Favorisés par le gouvernement, ce type de formation est une aubaine aussi bien pour les entreprises que pour les étudiants en bénéficiant car ils renforcent l’employabilité de ces derniers.
Un mode de formation favorisé par l’État
Une étude menée par le cabinet Asterès montre que l’apprentissage est créateur de valeur aussi bien pour l’État que pour les entreprises et les étudiants.
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Il est rapporté que le taux d’insertion des jeunes ainsi que leurs salaires sont plus élevés lorsque ceux-ci ont disposé d’une période d’apprentissage au cours de leurs études par rapport aux autres étudiants ayant eu une formation sans apprentissage.
L’étude montre que l’apprentissage crée de l’emploi. D’après le calcul du cabinet, en 4 ans, l’apprentissage aurait généré 425 000 emplois supplémentaires et 41 milliards d’euros de valeur ajoutée. L’apprentissage aurait ainsi rapporté près de 11 milliards d’euros aux finances publiques.
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Un investissement rentable pour le gouvernement qui, pour chaque euro dépensé dans ce mode de formation, voit sa valeur ajoutée augmenter de 17% et ses recettes publiques de 30%.
Selon l’Insee et les données du gouvernement, un apprenti rapporte de façon directe entre 2 000 à 5 000 euros de plus à la collectivité qu’un étudiant en formation intitale.
Depuis plusieurs années et particulièrement depuis 2020 avec le plan « 1 jeune, 1 solution », l’État cherche à promouvoir l’apprentissage auprès des jeunes et des entreprises. Les actions menées par le gouvernement pour favoriser l’apprentissage ont d’ailleurs porté leurs fruits puisque le nombre de contrats d’apprentissage a progressé de 40% sur les dernières années, et ce, malgré la crise sanitaire de 2020. Une progression assurée sur tout le territoire puisque toutes les régions françaises ont vu leur nombre de contrats d’apprentissage progresser en 2020.
Considéré auparavant comme un type de formation destiné aux jeunes en difficulté, de plus en plus d’étudiants s’orientent aujourd’hui vers l’apprentissage post-bac. En 2020, 75% des contrats d’apprentissage signés concernaient des étudiants diplômés à minima du baccalauréat. Au total, sur l’année scolaire 2019-2020, l’apprentissage a concerné 7,5% des étudiants de l’enseignement supérieur.
Des chiffres qui devraient de nouveau croître en 2021, notamment grâce au plan « 1 jeune, 1 solution », lequel permet d’aider les entreprises à hauteur de 5 000 euros pour l’embauche d’un mineur ou de 8 000 euros pour l’embauche d’un majeur en apprentissage. Une aide valable jusqu’à la fin de l’année 2021.
A terme, l’objectif est de former 20 à 30% d’étudiants en alternance. Un objectif atteignable sous quelques conditions. Dans les prochaines années, il serait bon d’offrir une plus grande flexibilité des contrats, c’est-à-dire, de pouvoir proposer de débuter un contrat d’apprentissage tout au long de l’année. Pour accroître le nombre de contrats d’apprentissage, il serait également pertinent de s’ouvrir de plus en plus aux formations en ligne.
Les étudiants, les grands gagnants de l’apprentissage
L’apprentissage est également créateur de valeur pour l’étudiant qui en bénéficie.
Il est démontré que les étudiants ayant profité d’une période d’apprentissage durant leurs études disposent d’une meilleure insertion professionnelle sur le marché du travail. Ces étudiants disposent également d’un meilleur salaire lors de l’entrée dans la vie active.
L’apprentissage procure d’autres avantages aux étudiants comme l’acquisition plus rapide de compétences professionnelles ou bien le fait de disposer d’un salaire et des mêmes avantages que les autres salariés de l’entreprise par exemple.
Les entreprises ne sont pas en reste puisque l’apprentissage est un moyen pour elles de former leurs employés de demain. Cela leur permet également d’enseigner des compétences spécifiques et d’ainsi disposer de salariés opérationnels dès la sortie de leurs études. Un avantage notable face à des étudiants en initial n’ayant pas connu d’expériences professionnelles en entreprise. D’autant plus qu’avec le plan « 1 jeune, 1 solution », le contrat d’apprentissage de l’étudiant est financé à moindre coût pour l’entreprise.
Des centres de formation toujours plus ouverts à l’apprentissage Les entreprises et les étudiants se tournant de plus en plus vers ce type de contrat, les centres de formation se doivent de suivre le mouvement.
L’apprentissage s’adapte à tous les niveaux d’études puisqu’en 2020 il a été observé que les étudiants choisissant l’alternance disposaient des niveaux d’études suivants :
- Niveau CAP et BEP : 26%
- Niveau baccalauréat : 16%
- Niveau bac +2 : 22%
- Niveau bac +3 et bac +4 : 17,5%
- Niveau bac +5 et plus : 18%
Certaines filières et écoles ont bien compris l’intérêt de l’apprentissage, c’est le cas notamment de l’école de design et des arts appliqués EEGP et du groupe Silvya Terrade, qui propose un CAP Coiffure en Apprentissage et un CAP Esthétique en Apprentissage. Ce groupe d’écoles propose des formations liées aux services à la personne et services de proximité, un secteur d’activité regroupant 3,7% des apprentis en 2020. À l’issue du cursus, les étudiantes et étudiants sont plus opérationnels et trouvent plus rapidement des postes, nous confirme l’école.
Tous les secteurs d’activité recrutent en apprentissage (commerce de détail, bâtiments et travaux publics, industries alimentaires, etc.), de quoi ouvrir des portes à l’apprentissage aux étudiants visant des parcours spécifiques.
De nombreux bienfaits à l’égard des étudiants, des entreprises mais également de l’État résultent de l’apprentissage. Une solution adéquate est donc toujours possible pour les jeunes souhaitant poursuivre leurs études tout en développant leur expérience professionnelle.