Le télétravail est une pratique qui gagne du terrain au sein de nombreuses entreprises. Selon les chiffres de la Dares, on compte un effectif de plus de 1,8 million de télétravailleurs en 2017. Toutefois, cette méthode de travail concerne plusieurs profils de salariés. Le présent article fait la lumière sur ceux qui sont concernés en particulier par le télétravail Dares analyse n°51 novembre 2019.
Plan de l'article
Le télétravail, plus régulier chez les cadres que chez les employés
Les enquêtes de la Dares ont été très révélatrices de la situation du télétravail dans le milieu professionnel en France. En effet, cette nouvelle méthode de travail est principalement utilisée par les cadres (60 %) et par les travailleurs issus des métiers de l’informatique et de la télécommunication. Ces derniers comptent près de 16,2 % de cadres commerciaux et technico-commerciaux ainsi que 13,9 % d’ingénieurs de l’informatique pratiquant le télétravail.
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Par contre, l’utilisation de cette méthode de travail est très faible chez les employés et presque inexistante chez les ouvriers. Dans le même temps, les métiers comme l’hôtellerie, l’alimentation, ou la restauration présentent une activité de télétravail assez rare. Ces écarts peuvent s’expliquer par le fait que l’usage de l’outil informatiques diffère d’un métier à un autre.
Le télétravail, plus présent au sein des grandes entreprises et dans le secteur public
Toujours d’après les chiffres publiés par la Dares, le télétravail régulier concerne une part importante de grandes entreprises. Le taux exact est de 4,5 % de salariés dans les sociétés comptant 500 employés ou plus. De plus, le secteur public s’intéresse autant au télétravail que celui du privé.
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Plus de 16,1 % des cadres de la fonction publique contre 11,1 % de ceux du privé pratiquent de façon régulière le télétravail. La région Île-de-France, caractérisée par des temps de trajet (domicile-travail) longs, est celle qui connaît le plus de salariés utilisant cette méthode de travail.
Les télétravailleurs de trois jours ou plus par semaine sont généralement employés à des postes particuliers. Aussi, ils ont des profils différents par rapport aux télétravailleurs réguliers. La proportion de femmes, de professions intermédiaires, d’entreprises de moins de 50 salariés et de fonctionnaires est plus élevée, en comparaison à l’ensemble des télétravailleurs réguliers.
En 2017, les femmes représentaient la moitié et les professions intermédiaires constituaient un quart des salariés en télétravail de trois jours ou plus par semaine. Autres données complémentaires, 33,7 % des travailleurs intensifs sont issus du secteur public contre 20,7 % dans le rang des travailleurs réguliers.
Par ailleurs, le télétravail intensif se fait par des salariés stables professionnellement : 92,2 % de télétravailleurs intensifs sont en CDI et 87,4 % travaillent à plein temps.
Le télétravail informel
Pour satisfaire certains besoins du salarié, le télétravail informel est une bonne alternative. Il relève dans bon nombre de cas d’une gestion d’urgence. Le travail à distance offre donc la possibilité de faire face aux surcharges de tâches.
Pour cela, il faut disposer de moyens techniques pour pouvoir assurer une partie des travaux à réaliser depuis votre domicile. Ici aussi, le profil de cadres travaillant à distance de façon occasionnelle se différencie de celui des cadres en télétravail régulier. On note également plus d’hommes cadres télétravailleurs occasionnels que de femmes.