Il s’agit de l’acte chirurgical qui consiste à enlever une tumeur au sein, que celle-ci soit maligne ou non, et qui vise à conserver le sein. En effet, une tumeur n’est pas automatiquement synonyme de cancer et elle peut être bénigne. Son ablation peut être nécessaire même si elle ne contient pas de cellules cancéreuses. La tumeur maligne est systématiquement enlevée et les traitements adjuvants de la chirurgie sont le plus souvent la chimiothérapie et/ou la radiothérapie.
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Comment ?
Lorsque la tumeur est bénigne, la tumorectomie mammaire se limite à enlever le nodule et le chirurgien aura dans ce cas une bonne marge de manœuvre en ce qui concerne l’emplacement de l’incision et donc de la cicatrice. Dans le cas d’un cancer du sein, l’opération conservatrice peut se poursuivre par un prélèvement ou l’ablation de ganglions sentinelles si une propagation des cellules cancéreuses est suspectée.
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Après que la tumeur soit localisée avec soin par le radiologue, le chirurgien et son équipe procède à son ablation durant une opération effectuée sous anesthésie générale.
Cancer du sein, et ensuite ?
Après la tumorectomie, la patiente reste hospitalisée durant deux à trois jours. La durée de l’observation postopératoire dépend de son état de santé et de la décision de retirer les drains lorsque ces derniers ont été nécessaires.
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La prescription d’antalgiques est le plus souvent nécessaire pour un confort maximum pour la patiente. En effet, comme après toute opération, la zone mammaire peut être le siège de douleurs plus ou moins vives. Les hématomes ou autres abcès peuvent également survenir. Dans ce cas, des antibiotiques et anti-inflammatoires sont administrés à la patiente. Ces inconvénients peuvent subsister quelques jours ou quelques semaines.
Le suivi médical est indispensable après la chirurgie mammaire. L’évolution de la cicatrisation est donc vérifiée au cours des contrôles. C’est également à l’une de ces occasions que la patiente connaîtra le résultat des analyses effectuées sur la tumeur.
Risques et complications de la tumorectomie mammaire
Comme toute intervention chirurgicale, la tumorectomie mammaire comporte des risques et peut entraîner des complications. Vous devez bien les connaître avant d’envisager une telle opération.
L’un des principaux risques est celui de l’infection. Effectivement, malgré toutes les précautions prises par le personnel médical pendant l’opération (désinfection rigoureuse de la peau), il reste toujours un risque d’infection postopératoire. Les signaux à surveiller sont la fièvre, les rougeurs autour du sein ou encore un écoulement purulent au niveau du site opératoire.
Les hématomes peuvent aussi survenir après une tumorectomie mammaire et provoquer des douleurs importantes et des gonflements. Ces derniers devront être évacués dans certains cas pour éviter toute complication future.
Même si cela est rare, il existe aussi le risque que les nerfs soient endommagés lors de l’intervention chirurgicale. Dans ce cas-là, on parlera alors d’un engourdissement ou encore d’une perte de sensibilité partielle voire totale au niveau du mamelon ou d’autres parties anatomiques environnantes.
Vous devez informer votre généraliste de tous ces différents aspects afin qu’elle puisse faire un choix éclairé en fonction des bénéfices et des effets secondaires potentiels associés à cette intervention.
La reconstruction mammaire après une tumorectomie : options et procédures
Après une tumorectomie mammaire, certains patients peuvent envisager de subir une reconstruction mammaire pour retrouver leur apparence et leur confiance en soi d’avant l’opération. Cette procédure peut aussi être réalisée simultanément avec la tumorectomie.
Plusieurs options sont disponibles pour la reconstruction mammaire, notamment les implants mammaires et le transfert de tissus autologues (communément appelé DIEP). Les implants sont des sacs remplis de gel ou d’eau salée placés sous le muscle pectoral ou derrière le tissu mammaire restant, tandis que les transferts de tissus autologues consistent à prélever des cellules adipeuses du ventre ou des fesses puis à les transplanter sur la poitrine.
Le choix entre ces deux options dépendra du type et de l’étendue de la chirurgie initiale, ainsi que des préférences cosmétiques personnelles. Vous devez consulter un spécialiste pour comprendre tous les avantages et inconvénients liés à chaque choix afin qu’il puisse vous aider à prendre une décision éclairée.
Il y a cependant quelques risques associés aux interventions reconstructives telles que la formation excessive de cicatrices, l’infection ou encore un saignement excessif post-opératoire. Ces effets secondaires peuvent entraîner une hospitalisation prolongée voire nécessiter une autre intervention chirurgicale. Vous devez prendre le temps de comprendre toutes les options disponibles avant de prendre une décision éclairée.