Depuis l’apparition des drones civils, cette technologie est vulgarisée dans plusieurs secteurs d’activité. Grâce à ses nombreux atouts, notamment le pilotage à distance et la collecte de données précises, le drone n’est plus seulement l’apanage des photographes ou des cartographes. Désormais, de plus en plus d’exploitants agricoles désirent aussi faire évoluer leur entreprise vers des solutions plus modernes en intégrant l’utilisation des drones. Ils rapportent des résultats très intéressants quant à l’usage de ces dispositifs. Voici une présentation de l’usage des drones dans l’agriculture.
Plan de l'article
Pourquoi utiliser des drones dans une exploitation agricole ?
L’agriculture se modernise de plus en plus pour répondre aux nouveaux enjeux de la consommation. Comme dans de nombreux autres secteurs, les acteurs du domaine agricole sont conscients de la nécessité de muter vers des systèmes plus pertinents, efficients, écologiques, et surtout qui correspondent aux nouvelles habitudes technologiques.
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Ainsi, la mécanisation standard et les technologies de la communication (informatique embarquée, numérisation des données, etc.) ne suffisent plus. Il faut passer à la robotique. Les drones marquent donc l’ouverture d’une nouvelle ère agricole.
Les producteurs agricoles utilisent les drones comme outils d’aide à la décision, à la surveillance, à l’analyse et au traitement de différentes données relatives aux cultures. Ainsi, grâce à un drone classique ou professionnel comme ceux que l’on retrouve sur des sites tels que abot.fr, les producteurs optimisent leur temps de travail de même que leur rendement. Voyons plus concrètement comment agissent les drones pour l’obtention de meilleurs résultats dans les entreprises agricoles.
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Utilisation des drones pour la cartographie des parcelles agricoles
En agriculture, les drones peuvent être utilisés dans un premier temps pour cartographier les parcelles de cultures. Grâce à son GPS, le drone capture une panoplie d’images géoréférencées avec une extrême précision. En opposition au satellite ou aux engins terrestres, le drone survole les parcelles en basse altitude, ce qui lui permet de collecter plus de données précieuses pour l’analyse et la prise de décision.
Par exemple, grâce au traitement de façon adéquate des photos prises, les producteurs sont en mesure de déterminer la surface totale du champ, le pourcentage de pentes, le sens d’écoulement des eaux, etc., et tout ceci, au centimètre près.
Surveillance et contrôle des cultures
La seconde fonction des drones en agriculture est la surveillance des parcelles de cultures ou du cheptel. Ils permettent à l’exploitant d’être informé de l’état de ses productions sans avoir à se rendre physiquement dans son champ. Il peut désormais surveiller le niveau de croissance des cultures de céréales, des vergers, ou encore des cultures maraîchères. Il peut également surveiller le troupeau, détecter la présence d’intrus, relever les niveaux d’infestation des cultures, prendre connaissance des dégâts éventuels sur les cultures, etc. Mais son rôle ne s’arrête pas à une simple observation ou constatation des faits.
Le drone peut également, grâce à ses divers capteurs, relever des données précieuses d’aide à la décision qui font toute la différence au moment d’adopter des stratégies de production. En s’appuyant sur leur capteur embarqué et la caméra, les drones sont capables de relever certains indicateurs de l’état des cultures comme la température, le taux d’humidité, le stress hydrique, la biomasse, le niveau d’azote, la concentration en chlorophylle, etc.
Ils fournissent une carte des lieux, sur laquelle il est facile d’identifier les zones les plus endommagées, les moins fertiles, celles ayant subi des attaques, ou encore les animaux malades, dans le cas d’une production animale. Par conséquent, le producteur qui dispose facilement de ces informations déterminantes peut agir plus rapidement. Puisqu’il connaît exactement la nature du problème et sa localisation, il est apte à réagir plus promptement et plus efficacement.
Entre autres, ces données permettent donc de déterminer avec précision la quantité de produits phytosanitaires et d’amendements (engrais, pesticides, etc.) à appliquer. Les avantages directs sont alors l’amélioration du rendement, le respect de l’environnement (la vue d’ensemble favorise l’agriculture raisonnée), et de meilleurs résultats financiers. Les drones sont donc des appareils tout à fait compatibles avec l’activité des producteurs qui travaillent seuls ou de ceux qui disposent d’un petit effectif d’employés. Par extension, ils seront aussi adaptés même s’il y a un grand nombre d’ouvriers agricoles.
Traitement des cultures à l’aide des drones
Cette option d’utilisation n’est pas encore applicable (non autorisée pour le moment en France), mais les mesures d’autorisation et d’encadrement de sa mise en œuvre sont prévues pour 2021. En respectant scrupuleusement la réglementation du pays à ce sujet, les producteurs pourront bientôt coupler des pulvérisateurs à leur drone afin d’appliquer des pesticides ou de l’engrais aux cultures.
Cette pratique aura l’avantage d’être non seulement efficace, mais aussi économique. Il sera désormais possible de contrôler les doses, de réduire les pertes, de protéger les cultures (d’éventuels tassements ou piétinements), et de réduire le temps de pulvérisation. Grâce à leur réservoir et à leur buse de pulvérisation, les drones d’épandage peuvent être réglés selon le type de produit à utiliser. Le GPS permet de localiser et de circonscrire la zone de traitement et surtout de programmer le parcours.
Quels types de drones utiliser en agriculture ?
Ainsi, en agriculture, deux types de drones peuvent être utilisés. Il s’agit des drones capables de capturer les données et de ceux conçus pour l’épandage. Bien entendu, bien qu’ils soient déjà disponibles, les drones d’épandage ou de pulvérisation ne sont pas encore autorisés en France.
Chaque type de drone utilise diverses applications qui remplissent plusieurs fonctions selon vos besoins. Bien sûr, selon les marques, les caractéristiques intrinsèques et les performances de chaque drone, il est possible d’obtenir différents résultats avec différents niveaux d’efficacité. Il est donc conseillé de bien choisir son drone. Au besoin, vous pouvez vous faire conseiller en ce sens par des professionnels.
Quelle formation pour piloter un drone ?
Depuis le 1er juillet 2018, la réglementation en vigueur impose à tous les pilotes de drones une formation avant d’exercer. Il est vrai qu’a priori, cette formation est destinée aux personnes qui font du pilotage de drone une activité professionnelle. Ainsi, les producteurs se contenteraient de solliciter leurs services.
Mais si l’exploitant agricole souhaite lui-même piloter son drone, ce qui est assurément plus rentable à long terme, il devra lui aussi suivre une formation, conformément à la Loi n°2016-1428 du 24 octobre 2016 portant sur le renforcement de la sécurité de l’usage des drones civils. C’est un examen théorique (Certificat d’Aptitude Théorique de Télépilote) à passer dans un centre de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) et une formation pratique à suivre auprès d’un organisme de formation. D’autres organismes que la DGAC proposent aussi ces formations de pilotage de drones.
Usage des drones : la réglementation en vigueur en France
L’essentiel de la réglementation en France stipule qu’un pilote de drone ne peut pas faire voler son appareil au-delà de 150 m d’altitude. Les drones civils ne doivent pas non plus survoler l’espace urbain ou les zones d’aviation mais ils le peuvent avec une autorisation préalable.
Il est également interdit de piloter un drone la nuit, de capturer des images des personnes sans leur accord et de survoler des personnes, au risque de les blesser en cas de perte de contrôle. Pour finir, la réglementation oblige tous les pilotes ayant un drone de plus de 800 g à les faire enregistrer auprès de la DGAC. Tous les drones utilisés dans un cadre professionnel doivent être enregistrés.