Le virus Zika freine l’afflux de touristes français en République Dominicaine

La psychose générée par le virus Zika touche de plein fouet le tourisme dans la République Dominicaine et les Antilles françaises. Les touristes sont ainsi de plus en plus nombreux à délaisser ces destinations.

Une baisse spectaculaire des réservations

Ainsi, depuis le début de l’année 2016 le nombre de réservations de touristes français vers ces deux destinations a chuté de 3 % pour les Antilles et 24 % en cumulé pour la République Dominicaine selon le Snav (Syndicat national des agences de voyages). Cette dernière conserve malgré tout son statut de première destination long courrier, dépassant encore la Thaïlande et les Etats-Unis.

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En ce qui concerne les Antilles françaises, malgré cette baisse constatée dans les départs en cumulé, ces derniers affichent un rebond de l’ordre de 6 %. Les réservations sont par contre en chute libre, avec un recul d’environ 41 % sur un an pour la même période.

Ces deux destinations ne sont pas les seules à connaître des difficultés. Ainsi, les départs pour les pays du Maghreb affichent des baisses spectaculaires : – 51 % pour la Tunisie, très fortement pénalisée par les répercussions des actes terroristes récents et -25 % pour le Maroc. Les touristes français préfèrent les pays plus proches comme l’Espagne ou le Portugal ou plus sécurisés comme le Cap Vert.

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Cette tendance à la baisse touche cependant l’ensemble des destinations puisque le Snav rapporte des réductions globales de 3 % sur un an du nombre de passagers et de 8,3 % sur un an des réservations en mars.

L’éclairage de Richard Vainopoulos

Richard Vainopoulos, le président fondateur de TourCom, le premier réseau d’agences de voyages indépendantes en France a une vision bien tranchée de cette situation. Il dénonce ainsi les conséquences d’un « emballement médiatique dans ce qu’il a de pire et de plus irresponsable » et une presse qui a « exagéré la situation, créant un climat de peur qui a fortement perturbé le tourisme en Amérique du Sud et dans la zone caraïbes ». Il a d’ailleurs tenu à rappeler que « les risques réels de cette épidémie » n’avaient jamais été relativisés par cette dernière.